Date: 25/11/06
Heure locale : 10:42
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Les plongées de Fakarava se font principalement en dérive, dans les passes.
L'atoll n'ouvre pas ses eaux à tout le monde. Il est préférable d'avoir un minimum d'expérience, en plus d'être certifié, avant d'aller rendre visite aux habitants des deux passes vierges, ou presque : Tumakohua, et Garuae au nord. C'est en effet là, que se concentre la faune pélagique et récifale. Les bancs de barracudas, les loches, les mérous, les raies mantas Les requins aiment y chasser, surtout les jours de fort courant, en général en période de pleine lune. Les saisons n'ont que peu d'importance à Fakarava. Quelle que soit l'époque de l'année où l'on décide d'aller parcourir les sentiers sous-marins, le spectacle est garanti. On aperçoit la silhouette des grands prédateurs, ou celle des raies tourbillonnantes et planantes. Les plongées se font dans la zone des trente à quarante mètres. Elles sont souvent sportives, en fonction des conditions météorologiques, entre autres. Cependant, les plus belles rencontres se méritent. La faune est sauvage certes, mais elle se laisse approcher relativement près par ces drôles de poissons à bulles. Le fait que l'on ne plonge que dans les deux passes pourrait laisser croire qu'on en a vite fait le tour. C'est faux, chaque immersion est unique. Il suffit de regarder les yeux scintillants des passionnés pour comprendre qu'ils regagnent la terre ferme à regret. Et, d'observer, le soir venu, au moment du repas, leur regard vague encore rempli d'émerveillement.
Les rencontres varient un peu en fonction des saisons, on pourra voir plus de mantas entre juillet et octobre, plus de marteaux entre novembre et avril même si l'on en croise toute l'année. Les variations sont surtout fonction de la lune. Selon que c'est pleine lune ou pas, il y a plus ou moins de courant et donc plus ou moins de poissons. Cependant, on est sûr de croiser des bécunes, des barracudas, des napoléons La passe de Garuae offre également des paysages superbes. Le corail n'a pas encore été rongé par l'usure des courants.
Te Ava Nui, la "grande bouche"
Tumakohua, intimiste
Jardin de roses
La fosse aux requins
Toau : le voisin
Te Ava Nui, la "grande bouche", la "grande passe", affiche ses dimensions spectaculaires, à deux pas de l'aéroport. Elle se situe à une quinzaine de minutes de navigation du village de Rotoava. C'est la plus grande passe de Polynésie. Les plongeurs la regardent se dessiner devant eux, impressionnés. Le spectacle qui les attend en dessous est à la mesure des dimensions de cette passe nord. Des bancs de poissons, priacanthes, surmulets, perches à rayures bleues
sont tellement denses que les plongeurs peuvent y perdre leur binôme en les traversant. Car il est possible de s'intégrer à ces groupes composés de centaines d'individus sans que les bulles ne les perturbent le moins du monde. Lorsque leur patience est à bout, ils s'éloignent un peu donnant l'impression de recracher les intrus.
Là encore, ce sont des "dérivantes". Les plongeurs sont obligés de composer avec les humeurs du courant. Les sites sont peu nombreux, mais la dimension de la passe offre cependant une grande diversité de plongées et de multiples possibilités de rencontres. Rien à voir avec la passe du sud, aux proportions plus restreintes, qui donne une sensation d'intimité. Certains groupes de poissons, immuables, sont fidèles au rendez-vous. C'est le cas des balistes, des napoléons, de plusieurs types de requins, des murènes... D'autres se laissent désirer. Ces plongées réservent toujours des surprises. Un jour sa "majesté manta" viendra survoler avec grâce les visiteurs venus de la surface. Le lendemain ce sera peut-être au tour du grand requin-marteau de les saluer.
Quelques tapete ont montré le bout de leur museau. Vers - 32 m, alors que la palanquée remontait tranquillement, un banc de carangues s'est laissé approcher. Un gros napoléon qui avait envie de se faire remarquer s'est précipité au milieu. Elles se sont écartées, avec nonchalance, juste ce qu'il fallait, pour lui laisser le passage.
La passe nord est tapissée de magnifiques coraux qui retrouvent l'éclat de leurs couleurs dans la zone des -10 m. Ils sont habités par une multitude de petits poissons. On y trouve même quelques anémones où s'ébattent des poissons-clown. Ce phénomène est suffisamment rare dans les Tuamotu pour qu'il soit souligné. Avec un tel spectacle sous les yeux, les paliers passent plus vite.
Chaque jour offre son lot de surprises. Les raies mantas peuvent être de la partie, les dauphins accompagnent parfois le bateau sur la fin du trajet. Ils attendront même que les plongeurs sautent à l'eau avant de tirer leur révérence. Parfois, ils restent un peu, histoire de jouer avec les nouveaux venus. Tout dépend de leur humeur.
En fonction des marées, certaines plongées se font plus tardivement, vers les 15-16 heures, au moment où le soleil descend sur la ligne d'horizon, juste avant qu'il ne se cache derrière les cocotiers. Une heure propice pour observer les prédateurs en pleine chasse, qu'ils soient requins pointes noires, requins gris, tapete, pointes blanches océaniques ou encore thons, thons à dents de chien, bonites. Ils tournent et virevoltent. Puis, d'un mouvement aussi rapide qu'un éclair, ils fondent sur leur proie.
Tumakohua, intimiste
Valérie Macon (La Dépêche de Tahiti)
Éloigné de l'agitation qui s'empare petit à petit de Rotoava, à une heure et demie de bateau de là, Tumakohua est prêt à partager son intimité avec les rares visiteurs qui s'y aventurent. Les dimensions de la passe du sud sont plus modestes que celles de sa grande sur du nord. Mais, le spectacle qu'elle cache au fond de ses eaux foncées est tout aussi magique.
"On dirait le Sud, le temps dure longtemps
" Et, c'est bien le Sud. Les motu forment des pointillés jusqu'à la cassure formée par la passe de Tumakohua. Les passagers, regroupés à l'avant du bateau, n'arrivent pas à détacher leurs yeux de ce spectacle qui s'offre à eux.
Appareil photo en main, ils fixent ces instants inoubliables. Sous le soleil, les motu prennent des allures de pépites d'or, et le lagon décline les bleus les plus magiques. Tumakohua est la "petite" passe de Fakarava, mais pas la moins sauvage. Ses dimensions sont beaucoup plus modestes que sa grande sur du nord. Les plongées y sont également moins nombreuses. Moins nombreuses ne veut pas dire moins intéressantes.
Tumakohua a un côté plus intimiste et sauvage à la fois. La passe offre trois sortes de plongées possibles, toutes dérivantes. La première et la moins intéressante, même si tout est relatif, est celle qui s'effectue par courant sortant. L'eau est beaucoup plus chargée, plus trouble. Un paramètre qui vient souvent contrarier les rêves de photographes amphibies.
Jardin de roses
Valérie Macon (La Dépêche de Tahiti)
Bouteille sur le dos, les yeux grands ouverts à travers leur masque, les "scaphandriers" s'enfoncent dans le bleu. À -35 m environ, la planquée arrive sur un grand mur tapissé de roses de corail (Montipora). Leurs pétales servent de refuge aux chromis verts et bleus, et autres demoiselles. Ils s'y cachent du regard inquisiteur de ces êtres venus de la surface. Des requins gris, pointes noires et quelques pointes blanches décrivent des cercles à l'écart. Ils se baladent où chassent, en fonction de l'heure. Les petits jouent dans les ailerons de leurs parents. Leurs mouvements sont plus vifs et plus saccadés. Des bancs de priacanthes semblables à de gros nuages projettent leur ombre sur le jardin de roses. Une murène sort la tête de son trou. Elle tend le cou dans l'espoir d'attraper un repas qui passerait à proximité. La palanquée suit le tombant, toujours à l'extérieur de la passe. Elle croise un napoléon qui tente de se frayer un chemin au milieu d'un groupe dense de surmulets bicolores.
En remontant vers les -15 m, les plongeurs aperçoivent un banc de bécunes qui semble hésiter sur la direction à prendre. Un requin qui passe par là n'a pas l'intention de faire un détour. Il traverse le banc qui s'écarte sur son passage. Cinq mètres plus haut, dans la zone des -10 m, la palanquée est cernée. Elle se fait envelopper par une nuée de chirurgiens qui l'accompagnent un bout de chemin. À regret, les plongeurs retrouvent le chemin de la surface. Ils y sont obligés, cela fait plus d'une heure qu'ils évoluent dans le monde des poissons et leur réserve d'air est quasiment épuisée.
Pas question d'abandonner la passe sans avoir fait les deux autres plongées, par courant rentrant. La première se termine au ponton de la pension de famille Te Tamanu. Presque au pied du restaurant. La seconde conduit de l'autre côté de la passe, vers les parcs à poissons aujourd'hui inutilisés.
La descente se fait dans le bleu, sur le même tombant. On y retrouve les requins qui continuent leur "danse autour du buffet". Ils se croisent et se recroisent encerclant le banc de poissons qu'ils ont repéré. Qui en sera la première victime ? Une nuée de carangues s'invite à l'improviste dans le cercle des priacanthes. Les surmulets, accrochés aux roses, vivent leur vie.
Cette fois, au lieu de longer le mur vers l'extérieur, les plongeurs suivent leur guide le long de la "roseraie". Ils la remontent et s'engouffrent dans les canyons qui mènent droit au lagon. Ces canyons ressemblent à des vallées bien séparées qui s'enfoncent vers le cur de l'île. La palanquée choisit celle de gauche, ou celle de droite, en fonction de leur point de sortie. On peut passer de l'une à l'autre, mais pas question de changer d'avis sur la destination en milieu de plongée. Le courant, qui emporte les "hommes-grenouilles", n'autorise aucune hésitation.
Les parois de chacun des canyons forment des sortes de replis. Là, sous leur voûte, des bancs de priacanthes et de poissons-écureuil s'entassent pour s'abriter du courant et des prédateurs, de ces requins et ces thons à dents-de-chien, qui s'intéressent à ce phénomène de surpopulation aquatique de la passe. Les nasons, eux, préfèrent rester en pleine eau. On se croirait presque dans des transports en commun d'une grande ville aux heures de pointe.
Vers les - 12 m, on retrouve un petit banc de carangues qui joue les stars. Elles s'approchent de l'objectif des photographes et s'en écartent, au dernier moment, d'un coup de queue.
D'un côté comme de l'autre de la passe, ces goulets débouchent sur un jardin composé de coraux multicolores. Le peu de profondeur permet à la lumière de percer la surface et de venir danser sur les coraux, faisant éclater leurs couleurs. Ces jardins ressemblent à de véritables ruches. Cachées à l'abri des regards, de nombreuses murènes surveillent les alentours pendant que les chromis et les demoiselles s'agitent autour des coraux. Ils ne s'en éloignent pas. À la moindre alerte, au moindre mouvement non identifié, ils plongent dans leurs branches, s'y réfugier.
En s'approchant de la sortie, dans - 5 m d'eau, sous le ponton de la pension, des aiguillettes jouent avec la réverbération des rayons du soleil sur l'eau. Un napoléon de taille respectable, poussé par la curiosité, s'approche de la palanquée. Il surveille du coin de l'il que les plongeurs quittent bien son monde, pour regagner la surface. C'est fini pour le sud, c'était pourtant bien
La fosse aux requins
Valérie Macon (La Dépêche de Tahiti)
Plonger dans la fosse aux requins. L'expression est connue, mais la passe sud permet de la mettre en pratique. Côté lagon, vers les - 20 m, une surprise attend les plongeurs. Plus d'une centaine de requins gris se croisent et se recroisent. Ils donnent l'impression d'être empilés jusqu'à environ - 5 m. Une sensation à vivre
Toau : le voisin
Valérie Macon (La Dépêche de Tahiti)
L'atoll de Toau est à environ 1 h 30 de bateau de Fakarava. Parfois les plongeurs rendent visite à ses deux passes.
Quatre plongées sont possibles, toutes en dérive, mais deux sortent vraiment du lot. Au sommet du tombant, planent parfois des raies mantas. On y retrouve un peu le même style de faune que dans la passe nord de Fakarava.
Encore une fois, il s'agit de plongées dérivantes. La première se fait dans la petite passe, Fakatahuna, la seconde dans la grande, Otugi.
L'immersion se fait dans le bleu, le long d'un tombant couvert de patates de corail, toutes habitées par une vie intense. En levant les yeux, on aperçoit une masse sombre se dessiner entre le haut du mur et la surface. Une manta déploie majestueusement ses ailes et se dirige vers la palanquée. Elle vient jeter un coup d'il à ce détail intrigant qu'elle n'a pas l'habitude d'observer dans le décor. Elle s'approche à une distance respectable du groupe, on ne sait jamais, et passe au ras de l'objectif d'un photographe. Un peu plus bas, à l'écart du tombant, des requins gris juvéniles, certainement échappés d'une nurserie, se font les dents au milieu d'un banc de priacanthes et de perches à raies bleues, imperturbables. Pendant ce temps, quelques tapete, adultes ceux-là, s'ébattent au milieu des bécunes. Des thons, un gros napoléon et un énorme barracuda croisent au-dessus du tombant. En remontant sur le platier, pour effectuer les paliers de sécurité, les plongeurs assouvissent leur tendance de voyeur en fouinant dans le corail.
Sortie de l'eau, le groupe remonte sur les bateaux pour prendre la direction d'une superbe plage de sable blanc déserte. "Image d'Épinal" de la Polynésie. C'est l'heure de la pause pique-nique avant de se lancer à l'assaut de la passe Otugi, par courant entrant cette fois.
Dès la mise à l'eau, le spectacle qui s'offre aux yeux de la palanquée est plus que surprenant. Il donne le vertige. Le mur qui se présente descend à pic vers les abysses. On ne peut en distinguer la fin. Il est pelé. Le courant semble en avoir usé le corail. Vers les -40 m, des tapete de taille respectable tournent en compagnie de jeunes requins gris. Deux gros thons à dents-de-chien se baladent le long du reef. De nombreux bancs de poissons ont également élu domicile sur cet à-pic, à partir de la zone des -30 m. Sur le haut, entre 6 et 10 m, des canyons se dessinent, marquant le milieu de la passe. Des big-eyes s'abritent dans leur renfoncement. Ces canyons conduisent à une très belle grotte, située à une quinzaine de mètres. Ils offrent une succession de galeries suffisamment larges pour s'y aventurer. Les jeux de lumière y sont intéressants, surtout dans la grande salle, à l'entrée.
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